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Immunodépresseurs par voie cutanée : risque accru de cancer

La balance bénéfices-risques défavorable du picrolimus et du tacrolimus en application cutanée dans le traitement des poussées de dermatite atopique (alias eczéma atopique) est confirmée par la survenue de cancers, parfois mortels, y compris chez des enfants.

Le picrolimus et le tacrolimus, immunodépresseurs commercialisés en France pour le traitement des poussées d'eczéma atopique (alias dermatite atopique), ont une balance bénéfices-risques défavorable. Beaucoup d'incertitudes persistent, notamment concernant les effets indésirables locaux infectieux et le risque d'interactions de ces immunodépresseurs avec d'autres médicaments.
Dans son numéro de septembre, la revue Prescrire rapporte des données collectées par l'Agence du médicament des États-Unis d'Amérique. Des observations inquiétantes de cancers liés à l'emploi de picrolimus ou de tacrolimus en application cutanée, ont été rapportées, y compris chez des enfants. Ces observations sont d'autant plus troublantes qu'elles confortent les données d'études animales qui ont montré une augmentation de l'incidence de certains cancers avec ces substances.
L'exemple de ces médicaments rappelle que l'utilisation de la voie cutanée ne met pas à l'abri des effets indésirables généraux des médicaments : la peau n'est pas une barrière étanche à 100 %.
La revue Prescrire estime que la prévention la plus efficace de ces effets indésirables graves est de ne pas utiliser ces immunodépresseurs dont la balance bénéfices-risques est déjà connue comme défavorable.

©Prescrire 1er septembre 2005

"Pimécrolimus ou tacrolimus dermique et cancers" Rev Prescrire 2005 ; 25 (264) : 592. Télécharger (pdf, 85 Ko).