Les publicités pharmaceutiques auprès des professionnels de santé sont contrôlées en France après leur publication, parfois après qu'elles n'aient plus cours. Le contrôle réalisé par l'agence française du médicament (Afssaps) peut conduire à des demandes de modifications de publicités, voire à des interdictions. Ces dernières sont publiées au Journal Officiel et la revue Prescrire est la seule revue professionnelle lue par des médecins et pharmaciens qui en rende compte.
La lecture de ces interdictions serait pourtant utile à tous les professionnels de santé français. D'abord parce qu'elles rétablissent des vérités bafouées par des publicités. Ensuite parce qu'elles montrent que certaines publicités contiennent des mensonges, parfois grossiers mais parfois subtils, qu'il est très difficile à un non spécialiste de relever.
Dans son numéro d'octobre, la revue Prescrire rend compte de cinq interdictions de publicités publiées au Journal Officiel pendant l'été. L'une de ces publicités "tend à induire le prescripteur en erreur", selon les mots de l'Afssaps, sur le fait qu'un médicament ait une efficacité démontrée chez un certain type de patients. Une autre publicité promeut un médicament dans une maladie grave où son efficacité n'est pas démontrée (contrairement à d'autres médicaments) et où il représenterait "une perte de chance pour les patients concernés", toujours selon l'Afssaps. Etc.
Le plus étonnant est que des firmes pharmaceutiques osent toujours publier de telles publicités, avec ou sans contrôle.
©Prescrire 1er octobre 2005
"Publicité" Rev Prescrire 2005 ; 25 (265) : 659-660. Télécharger (pdf, 146 Ko).
