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Médicaments et évaluations
Médicaments et évaluations
Naproxène 500 mg + sumatriptan 85 mg (NOMANESIT°) et crises de migraine

Chez les patients ayant des crises de migraine, quand un médicament est envisagé, le premier choix est un antalgique non spécifique : d'abord le paracétamol ; et en cas d'efficacité insuffisante, un anti-inflammatoire non stéroïdien (AINS). Le naproxène est alors un des AINS ayant la balance bénéfices-risques la plus favorable, avec une première prise de 500 mg, suivie de 250 mg toutes les 6 à 8 heures, sans dépasser 1 000 mg par jour. En cas d'efficacité insuffisante, un agoniste des récepteurs sérotoninergiques 5-HT1 (alias triptan) tel que le sumatriptan a une efficacité antalgique démontrée. La posologie du sumatriptan est de 50 mg, voire 100 mg par prise. En cas de soulagement après une première prise, une deuxième prise est possible en cas de récurrence des maux de tête à condition de respecter un intervalle d'au moins 2 heures (1,2)

Médicaments et évaluations
Gamme Gavidigest° : une panoplie de dispositifs médicaux, sans preuve fiable d'efficacité

En France, la gamme ombrelle Gavidigest° comprend trois dispositifs médicaux non remboursables, accessibles notamment en officine : Gavidigest Constipation°, Gavidigest Diarrhée° et Gavidigest Flatulences & Ballonnements°. Ces trois dispositifs médicaux, présentés en gélules, contiennent notamment du xyloglucane (des polysaccharides extraits ici de graines de tamarin (Tamarindus indica L.) et des protéines de pois (Pisum sativum L.), à des doses différentes selon le dispositif. Gavidigest Constipation° contient aussi de la poudre de graines de chia (Salvia hispanica L.) et Gavidigest Diarrhée° des xylo-oligosaccharides et des extraits de pépins de raisin (Vitis vinifera L.). Cette gamme, qui imite des médicaments, est promue pour soulager et prévenir, selon les produits, « les symptômes récurrents de diarrhée, constipation, flatulences et ballonnements » chez les adultes. Dans la publicité pour ces produits, la firme met en avant l'allégation « efficacité cliniquement prouvée », en faisant référence aux résultats de trois essais cliniques (1à3). Quels sont ces essais et leurs résultats ?

Risques liés aux soins
Risques liés aux soins
Paracétamol chez les patients âgés de 65 ans ou plus : des effets indésirables proches de ceux des AINS

En 2025, une étude a porté sur les effets indésirables du paracétamol chez des personnes âgées de 65 ans ou plus. Une cohorte a été constituée à partir d'une base de données de santé britannique. Les 180 483 patients qui avaient eu au moins deux prescriptions de paracétamol non associé à un autre antalgique sur une période de 6 mois ont été comparés aux 402 478 patients qui avaient eu moins de deux prescriptions de paracétamol sur une période équivalente

Risques liés aux soins
Attention aux différentes concentrations d'héparines de bas poids moléculaire, sources d'erreurs

Les erreurs de doses d'anticoagulants exposent soit à des hémorragies soit à des thromboses (1).En 2024, le Centre régional de pharmacovigilance de Limoges a alerté sur un risque d'erreur propre aux héparines de bas poids moléculaire (HBPM). Il a attribué des erreurs de concentrations de tinzaparine (Innohep°) à des confusions entre les présentations à visée préventive et celles à visée curative, en particulier dans le cas de prescriptions manuscrites incomplètes, mentionnant la posologie en millilitres (ml) sans préciser la concentration de la solution (2). Un abonné à Prescrire avait déjà signalé en 2015 un risque de surdose avec la tinzaparine (3). D'autres confusions entre des concentrations différentes d'une même HBPM ont été rapportées dans différents pays d'Europe

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