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Mercure dans les instruments de mesure : risques d'intoxication à connaître et précautions à prendre

Le bris d'un instrument à mercure expose à des risques d'intoxication qui nécessitent des mesures particulières, notamment vis-à-vis des femmes enceintes et des enfants.

Dans son numéro de février, la revue Prescrire présente une synthèse de différentes recommandations quant à l'attitude à adopter après le bris d'un instrument à mercure.
Depuis 1999, la vente de thermomètres médicaux à mercure est interdite en France et il est interdit de les utiliser dans les établissements de soins, en raison de la toxicité du métal.
Après le bris d'un instrument à mercure, l'inhalation répétée de vapeurs de mercure, même en faible quantité expose à une intoxication chronique rare mais potentiellement grave. La revue Prescrire souligne l'attention particulière à porter à l'éloignement des femmes enceintes, en raison de la toxicité du métal pour l'enfant à naître, et des enfants, plus exposés aux vapeurs lourdes du mercure.
Le bris d'un instrument contenant du mercure nécessite une procédure précise de décontamination de l'environnement. Il ne faut pas utiliser un aspirateur (risque de répandre les vapeurs dans l'air ambiant) ni jeter le mercure dans l'évier (risque de répandre des vapeurs au contact de l'eau chaude).
L'absence d'une filière spécifique de récupération des instruments à mercure en France favorise le risque de pollution environnementale et de bioaccumulation du métal.

©Prescrire 1er février 2006

"Inhalation de mercure après le bris d'instrument de mesure" Rev Prescrire 2006 ; 26 (269) : 126-129. Télécharger (pdf, 215 Ko).