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Grossesse : attention aux anti-inflammatoires non stéroïdiens

Aucun anti-inflammatoire non stéroïdien, même de façon brève, ne doit être pris en deuxième partie de grossesse. En cas de douleur, des médicaments sans danger pour le foetus, notamment le paracétamol, permettent de soulager la femme enceinte.

Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) sont pris de façon courante, le plus souvent pour soulager la douleur ou pour atténuer une fièvre. Lorsqu'ils sont pris au cours de la grossesse, ils peuvent être à l'origine d'effets indésirables graves pour l'enfant à naître.
Dans son numéro de mars, la revue Prescrire a recensé une quarantaine de cas publiés d'enfants exposés in utero à un AINS (aspirine, ibuprofène, etc.) et ayant souffert d'effets indésirables graves, notamment cardiaques et rénaux. 8 enfants sont décédés et 4 autres ont gardé des séquelles.
Ces effets indésirables graves sont survenus après une prise brève d'AINS par la mère, à doses usuelles, pour des douleurs bénignes, et, dans environ un quart des cas, sans prescription médicale.
La revue Prescrire souligne l'intérêt d'informer les femmes enceintes des risques des AINS, parfois pris en automédication sans que les femmes puissent les identifier comme tels. La prescription en utilisant le vrai nom du médicament ou DCI (dénomination commune internationale), et non sous un nom commercial quelconque, permettrait à tous d'y voir plus clair.
Les AINS doivent être évités, même en traitement bref, en deuxième partie de grossesse. Le paracétamol est l'antalgique de choix durant la grossesse.

©Prescrire 1er mars 2006

"Gare aux AINS en deuxième partie de grossesse" Rev Prescrire 2006 ; 26 (270) : 188-191. Télécharger (pdf, 118 Ko).