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Arthrose du genou : l'injection de corticoïde est peu efficace

L'injection de corticoïde dans l'articulation du genou est à réserver aux situations où la douleur et la gêne liées à l'arthrose ne sont pas contrôlées par d'autres mesures.

Dans son numéro de juillet-août, la revue Prescrire actualise son dossier sur le traitement symptomatique de l'arthrose du genou (alias gonarthrose).
Les douleurs provoquées par l'arthrose sont habituellement soulagées par l'utilisation d'un antalgique simple, tel que le paracétamol, d'un anti-inflammatoire non stéroïdien tel que l'ibuprofène, ou grâce à des techniques physiques, voire la chirurgie.
Selon les résultats de plusieurs essais, l'injection d'un corticoïde dans l'articulation soulage temporairement la douleur, chez 3 patients sur 4, pendant 1 semaine environ, mais l'effet antalgique n'est plus retrouvé 3 semaines après l'infiltration intra-articulaire, et l'amélioration fonctionnelle est loin d'être démontrée.
Des effets indésirables locaux et à distance des injections sont connus mais on en ignore la fréquence : injection douloureuse, poussée d'inflammation, infection de l'articulation parfois grave, injection en dehors de la cavité synoviale à l'origine d'effets indésirables sérieux, réactions allergiques, etc.
En pratique, mieux vaut réserver les injections intra-articulaires de corticoïde aux situations où la douleur est intense et non contrôlée par les mesures habituelles.
Si le choix se porte sur l'infiltration intra-articulaire de corticoïde, une asepsie minutieuse est indispensable. Un antécédent d'infection articulaire est une contre-indication à l'injection intra-articulaire d'un corticoïde.

©Prescrire 1er juillet 2006

"Gonarthrose et corticoïdes intra-articulaires" Rev Prescrire 2006 ; 26 (274) : 521-522. Télécharger (pdf, 174 Ko).