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Oméga 3 : pas de réduction du risque cardiovasculaire, de cancers ou de démence

On prête beaucoup de propriétés préventives aux acides gras oméga-3, mais leur efficacité en prévention cardiovasculaire, des cancers et des démences n'est pas démontrée cliniquement.

De nombreuses propriétés sont attribuées aux oméga-3, acides gras polyinsaturés, en prévention de diverses affections, dont la prévention secondaire cardiovasculaire et la prévention des cancers et des démences.
La revue Prescrire a déjà publié une analyse des essais réalisés avec les oméga-3 dans le domaine de la prévention cardiovasculaire, qui montrent des résultats contradictoires, certains essais faisant même craindre un effet défavorable chez des personnes à risque cardiovasculaire.
Dans son numéro d'octobre, la revue Prescrire rapporte les données de l'analyse d'une vingtaine d'études (publiées entre 1966 et 2005) recherchant un lien entre la consommation d'acides gras oméga-3 et la survenue de cancers. Ces données ont porté sur plus de 700 000 personnes d'origines géographiques très diverses, suivies pendant 3 ans à 30 ans selon les études. Selon ces études, un effet des acides gras oméga-3 en prévention du cancer est fort improbable.
D'autre part, aucun essai de méthodologie satisfaisante n'a porté sur la prévention de la démence chez des personnes âgés de plus 60 ans.
En pratique, mieux vaut ne pas compter sur les acides gras polyinsaturés oméga-3 pour réduire le risque cardiovasculaire, de cancer ou de démence.

©Prescrire 1er octobre 2006

"Oméga-3" Rev Prescrire 2006 ; 26 (276) : 697. Télécharger (pdf, 95 Ko).