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Stress après traumatisme grave : évolution le plus souvent favorable sans médicament

Dans les états de stress réactionnel à un traumatisme grave, dialogue, soutien, et pour certains patients psychothérapie, sont les principales mesures à prendre.

Le stress réactionnel à un traumatisme grave, appelé aussi "stress post-traumatique" est défini comme une souffrance psychologique persistante, réactionnelle à un évènement traumatique grave (accident, viol, catastrophe, guerre, etc.).
La revue Prescrire souligne, dans son numéro de novembre, que l'évolution du stress réactionnel est le plus souvent favorable. L'accompagnement du patient par l'écoute et le soutien est la première démarche d'aide à envisager, surtout s'il ne bénéficie pas d'un soutien familial ou amical.
Dans certains cas, une psychothérapie cognitive et comportementale apporte une aide.
Il n'y a pas de preuve qu'une prise en charge psychothérapeutique d'urgence fasse plus de bien que de mal.
Certains médicaments dits "psychotropes", dont les anti-dépresseurs, sont parfois proposés, mais ils sont peu ou pas efficaces, avec des effets indésirables gênants.
La paroxétine (Deroxat°) est un anti-dépresseur dont les indications officielles s'enrichissent aujourd'hui d'une indication officielle dans le "stress post-traumatique". Les essais cliniques montrent que son efficacité est modeste, pour des effets indésirables fréquents, parfois importants (troubles neuropsychiques et digestifs notamment), et avec un risque de syndrome de sevrage (alias syndrome de manque) à l'arrêt brutal du traitement. Mieux vaut s'en passer.

©Prescrire 1er novembre 2006

"Paroxétine (Deroxat° et autres)" Rev Prescrire 2006 ; 26 (277) : 730. Télécharger (pdf, 179 Ko).