Au fil des années, en France comme ailleurs, les "guides de pratique", élaborés par des organismes publics ou de professionnels de santé, se sont multipliés. Ces guides sont à priori intéressants et utiles, car ils visent à guider directement les pratiques des professionnels de santé, et ils représentent une aide véritable pour améliorer les soins, quand ils sont de qualité.
Dans son numéro d'avril, la revue Prescrire précise cependant que malheureusement tous les guides de pratique clinique ne sont pas de qualité suffisante. Elle a donc entrepris de passer au crible les guides français, notamment ceux de la Haute autorité de santé (HAS), pour aider ses lecteurs à reconnaître les guides contribuant à mieux soigner, c'est-à-dire fondés sur des preuves solides, indépendants et adaptés à la pratique ; et à reconnaître les guides, qui, à l'inverse, sont à rejeter.
Des critères reconnus internationalement permettent de jauger l'intérêt, la qualité, l'indépendance et la fiabilité des guides de pratique clinique. La revue Prescrire utilise une grille d'évaluation de ce type. Sa cotation des guides de pratique clinique est fondée sur le respect des critères de qualité dans l'élaboration du guide, sur la cohérence des recommandations avec l'argumentaire, sur l'explication de la balance bénéfices-risques des différentes interventions et sur leur applicabilité et leur clarté d'exposition.
©Prescrire 1er avril 2007
LIBRE "Guides de pratique clinique : faire le tri, et savoir jeter" Rev Prescrire 2007 ; 27 (282) : 304-306. Télécharger (pdf, 140 Ko).
