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Dextropropoxyphène (Di-Antalvic° ou autre) : encore des décès

Le dextropropoxyphène reste toujours commercialisé en France, alors qu'il est à l'origine de décès et qu'il n'est pas démontré que son association au paracétamol soit plus antalgique que le paracétamol seul.

Dans son numéro d'avril, la revue Prescrire rappelle qu'il n'est pas démontré que l'association dextropropoxyphène + paracétamol (Di-Antalvic° ou autre) soit plus efficace contre la douleur que le paracétamol seul. Le dextropropoxyphène s'accumule en cas d'insuffisance rénale et chez les patients âgés en particulier, et peut entraîner des troubles respiratoires et cardiaques graves.
Suite à la survenue de décès dus au dextropropoxyphène par intoxication involontaire, différentes mesures ont été prises par plusieurs pays : retrait du marché en Suède et en Suisse ; restrictions d'utilisation en Nouvelle-Zélande ; retrait du marché prévu fin 2007 en Angleterre et au Pays de Galles. Aux États-Unis d'Amérique, une association de consommateurs demande le retrait des médicaments à base de dextropropoxyphène, impliqués dans plus de 2 100 décès accidentels entre 1981 et 1999 dans ce pays.
En France, 7 décès par an en moyenne sont rapportés au dextropropoxyphène.
La revue Prescrire regrette que ce médicament soit toujours commercialisé en France. Elle constate qu'il n'est pas justifié d'exposer les patients aux risques mortels du dextropropoxyphène, alors que d'autres antalgiques, en particulier le paracétamol et la codéine, ont une meilleure balance bénéfices-risques.

©Prescrire 1er avril 2007

"Dextropropoxyphène : encore des décès !" Rev Prescrire 2007 ; 27 (282) : 274. Télécharger (pdf, 76 Ko).