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"Décontracturants musculaires" : efficacité mal établie et trop d'effets indésirables parfois graves

Bien que l'efficacité de certains médicaments utilisés pour le soulagement des contractures musculaires soit reconnue faible ou insuffisante par les autorités de santé elles-mêmes, et que leurs effets indésirables soient parfois graves, aucune mesure concrète n'a été prise en France.

Certains médicaments sont commercialisés pour le soulagement des contractures musculaires (alias "décontracturants musculaires"), dont les crampes et les douleurs lombaires aiguës. La Commission française de la transparence a proposé le déremboursement de certains d'entre eux en 2005 et 2006, mais la revue Prescrire déplore, dans son numéro d'avril, qu'aucune décision n'ait été prise.
L'analyse des données disponibles sur les "décontracturants musculaires" montre que non seulement leur remboursement n'est pas justifié, mais surtout qu'ils exposent les patients à des effets indésirables non négligeables (tétrazépam, méthocarbamol, thiocolchicoside), voire parfois mortels (quinine). Les médicaments à base de quinine n'ont plus cette indication aux États-Unis d'Amérique depuis plus de 10 ans.
Au total, les médicaments commercialisées dans les contractures musculaires ont une efficacité mal étayée et provoquent de nombreux et fréquents effets indésirables, alors que la prescription de paracétamol et un repos de courte durée peuvent aider les patients au cours de l'épisode douloureux.

©Prescrire 1er avril 2007

"Décontracturants musculaires" Rev Prescrire 2007 ; 27 (282) : 258. Télécharger (pdf, 112 Ko).