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Traitement anticancéreux : prévention des mucites orales

La prévention des mucites orales, effet indésirable fréquent lors de certains traitements anticancéreux, repose sur les soins buccodentaires et, surtout, l'utilisation de glaçons à sucer avant et pendant les séances de chimiothérapie.

Dans son numéro d'avril, la revue Prescrire fait le point sur les mucites orales sévères dues à certaines chimiothérapies et radiothérapies anticancéreuses.
Les mucites orales sont des inflammations des muqueuses qui touchent la bouche (stomatites) et le pharynx. Elles apparaissent environ 1 à 2 semaines après le début du traitement anticancéreux et, sauf complication, cicatrisent le plus souvent en 2 à 4 semaines.
Certaines mucites orales sont parfois sévères et entraînent des douleurs intenses empêchant de boire et de s'alimenter. Elles peuvent exposer à un risque de dénutrition, de déshydratation, d'hémorragies et d'infections souvent profondes, augmentant la durée d'hospitalisation et entraînant des modifications de traitement.
Le soulagement des douleurs intenses repose sur des antalgiques. Aucun traitement n'a d'efficacité démontrée pour accélérer la guérison, d'où l'importance des mesures préventives. Brossage des dents régulier, rinçage régulier de la bouche, hydratation suffisante et soins buccodentaires avant la chimiothérapie visent à débuter le traitement anticancéreux avec une muqueuse aussi saine que possible.
La seule mesure préventive dont l'efficacité a été démontrée est de sucer des glaçons pendant plusieurs heures, en débutant avant la chimiothérapie. Cela réduit par 2 à 5 le nombre de mucites sévères, au prix d' effets indésirables minimes.

©Prescrire 1er avril 2007

"Mucites orales dues aux traitements anticancéreux" Rev Prescrire 2007 ; 27 (282) : 286-289. Télécharger (pdf, 139 Ko).