Dans son numéro de juillet, la revue Prescrire rappelle que la mesure de la densité osseuse par ostéodensitométrie a une place limitée dans la prévention des fractures chez les femmes ménopausées.
L'ostéodensitométrie permet de diagnostiquer une ostéoporose, définie par une faible densité osseuse associée à un risque accru de fracture, mais elle ne suffit pas pour prévoir le risque de fracture consécutive à une chute par exemple. En pratique, environ 95 % des fractures survenant entre 50 et 60 ans affectent des femmes ne présentant pas d'ostéoporose vers l'âge de 50 ans.
L'âge élevé, une ménopause précoce, une consommation excessive d'alcool, le tabagisme, etc., contribuent à la survenue de fractures consécutives à un traumatisme léger. Chez les femmes ménopausées, la prévention des fractures passe d'abord par la prévention des chutes, une activité physique régulière, et, pour certaines patientes âgées, une alimentation riche en calcium et une prise de vitamine D.
Chez les femmes ayant déjà eu une première fracture consécutive à un traumatisme léger, l'absence d'ostéoporose confirmée par l'ostéodensitométrie évite de proposer des médicaments d'efficacité modérée et aux effets indésirables parfois graves. À l'inverse, la révélation d'une très faible densité osseuse à l'ostéodensitométrie peut justifier un traitement (diphosphonate ou raloxifène) chez ces femmes, après les avoir informées des avantages et inconvénients de ces médicaments.
©Prescrire 1er juillet 2007
"Ostéodensitométrie chez les femmes ménopausées en bonne santé" Rev Prescrire 2007 ; 27 (285) : 516-521. Télécharger (pdf, 160 Ko).