La loi sur la santé publique de 2005 et un arrêté du 27 février 2007 imposent désormais aux publicités pour des boissons et aliments manufacturés de contenir un message à caractère sanitaire : "pour votre santé, évitez de grignoter entre les repas", etc. (4 messages différents). Les annonceurs qui ne souhaitent pas relayer ces messages doivent payer une taxe correspondant à 1,5 % du coût de la publicité à l'Institut national de prévention et d'éducation pour la santé.
Dans son numéro de juillet, la revue Prescrire souligne qu'une enquête menée par l'UFC-Que Choisir a montré que ces messages étaient peu perçus par les parents et encore moins par les enfants. Et lorsque le message est perçu, les deux tiers des parents et des enfants pensent que le message signifie que le produit alimentaire promu est de bonne qualité nutritionnelle
Une autre enquête menée par l'UFC-Que Choisir a montré que 89 % des publicités alimentaires ciblant les enfants concernaient des produits ne présentant aucun intérêt nutritionnel, souvent gras et sucrés, et a confirmé le rôle de la publicité dans le conditionnement du comportement alimentaire des familles.
Pour la revue, les mesures françaises sont insuffisantes. Il serait plus efficace de suivre l'exemple du Royaume-Uni où les publicités alimentaires à la télé doivent être diffusées à distance des émissions destinées aux enfants. La prévention de l'obésité, qui prend des dimensions inquiétantes en France, passe par une limitation très forte, voire une interdiction de la publicité pour des produits alimentaires industriels.
©Prescrire 1er juillet 2007
LIBRE "Mises en garde nutritionnelles : faux-semblants" Rev Prescrire 2007 ; 27 (285) : 535-536. Télécharger (pdf, 111 Ko).