prescrire.org > Tous les articles en Une > Les articles en Une depuis 2002 : 2008 > Amalgames dentaires au mercure : peu de risques prouvés, mais des incertitudes persistent

Article en Une : Archives

Chaque mois, la Rédaction publie des informations en accès libre.

2008 : 1 | 30 | 60 | 90 | 120 | 150 | 180 | 210 | 240

Amalgames dentaires au mercure : peu de risques prouvés, mais des incertitudes persistent

Une exposition chronique à de faibles doses de mercure ne présente pas de risque sanitaire important prouvé. La tendance est cependant à progressivement limiter l’usage des amalgames, par précaution.

Depuis près de 200 ans, le mercure est utilisé dans la fabrication des amalgames dentaires, en raison de son faible coût et de ses propriétés physiques. À doses importantes, il est toxique pour le cerveau, les reins, les enfants à naître.
Libéré dans la cavité buccale par des effets mécanique, chimique, électrique et thermique, le mercure présent dans les amalgames est une des principales sources d’exposition de l'homme au mercure dans les pays industrialisés.
Dans son numéro de mai, Prescrire précise que certaines lésions buccales sont plus fréquentes chez les personnes sensibilisées au mercure porteuses d'amalgames. Malgré des suspicions, il n’y a aucune preuve établie quant à un lien entre mercure des amalgames et effets rénaux, maladies neurologiques dégénératives ou troubles du développement neurologique et comportemental des enfants. Il pourrait exister une susceptibilité génétique de certains individus au développement de réactions, notamment immunitaires, au mercure des amalgames.
La toxicité du mercure à forte dose et le principe de précaution poussent différents pays à limiter, voire à interdire, l’utilisation du mercure, y compris dans les amalgames.
Il n'est pas recommandé de retirer les amalgames pour les remplacer par d'autres matériaux d'obturation.

©Prescrire 1er mai 2008

"Amalgames dentaires : peu de risques prouvés, mais des incertitudes persistent" Rev Prescrire 2008 ; 28 (295) : 378-382. Télécharger (pdf, 126 Ko).