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Médicaments : pas pour tout, pas n'importe lesquels

Les risques encourus avec les médicaments doivent être bien pesés face aux bénéfices, et en regard de la gravité du trouble traité.

Beaucoup de maux sont en partie soulagés par un médicament. Beaucoup de patients comptent sur le médicament pour se porter mieux.
Mais Prescrire dans son numéro de juin rappelle que le médicament n'est pas toujours la meilleure solution. Les firmes pharmaceutiques, voire les autorités sanitaires, ne rendent pas service aux patients quand elles poussent à la médicamentation de l'existence.
C'est particulièrement vrai pour les psychotropes. Ainsi la fluoxétine (Prozac° ou autre). Elle est autorisée comme antidépresseur chez les enfants, sans qu'il soit établi qu'elle fasse mieux qu'un placebo pour soulager leur souffrance psychique, alors qu'elle fait courir des risques de comportements suicidaires, de troubles de l'humeur, de ralentissements de la croissance, et peut-être de troubles endocriniens.
C'est vrai aussi dans d'autres domaines. Ainsi pour l'hormone de croissance en cas de petite taille inexpliquée. Pour quelques centimètres de plus, mais sans amélioration de qualité de vie du point de vue des patients, elle fait courir des risques de diabètes et de cancers. .
Dans ces situations et dans beaucoup d'autres, mieux vaut remettre le médicament à sa place ; et savoir dire fermement « Non merci, j'ai mieux à faire que de prendre des risques injustifiés avec ce médicament ».

©Prescrire 1er juin 2008

LIBRE "Le mot de Gaspard : Non merci" Rev Prescrire 2008 ; 28 (296) : 405. Télécharger (pdf, 118 Ko).