Depuis plusieurs années, de nombreux "consensus", "recommandations", et "guides de pratique clinique" de toutes origines se sont multipliés. Si certains sont intéressants et utiles aux prescripteurs, d’autres le sont moins, voire sont à rejeter et à déconseiller.
Depuis 2007, Prescrire analyse chaque mois les guides de pratique clinique issus de la Haute autorité de santé (HAS), selon une analyse méthodologique transparence et rigoureuse et une analyse qualitative de l’argumentation et des recommandations de ces guides.
D’après l’expérience accumulée par Prescrire, les guides de pratique clinique de la HAS devraient être améliorés sur plusieurs points, pour être vraiment utiles. La HAS devrait : faire participer systématiquement aux groupes d’élaboration des guides des représentants des personnes concernées, usagers et soignants dans leur diversité ; publier les conflits d’intérêts des membres des groupes d’élaboration ; améliorer la qualité des fiches de synthèse, seules adressées aux prescripteurs, car elles sont trop souvent de qualité insuffisante et discordantes par rapport aux autres éléments des guides.Le label de Haute autorité ne suffit pas, à lui seul, à garantir la qualité d’une information. Méthodes et contenus doivent être irréprochables.
©Prescrire 1er septembre 2008
"Juger les guides de la HAS dans leur globalité" Rev Prescrire 2008 ; 28 (299) : 706. Télécharger (pdf, 57 Ko).