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Colique néphrétique : antalgiques de type AINS, voire morphine

Le soulagement de la douleur d’une colique néphrétique repose sur l’application locale de chaleur modérée, et la prise d’antalgiques de type AINS, voire de morphine si nécessaire.

Dans son numéro de mai, Prescrire propose une stratégie de prise en charge des coliques néphrétiques. La colique néphrétique est liée à une obstruction des voies urinaires par un calcul qui entraîne une douleur unilatérale intense. La survenue d’une fièvre ou d’une diminution voire d’un arrêt d’émission d’urines justifie une hospitalisation en urgence.
En l’absence de signe de complication, la crise peut être traitée par application locale de chaleur modérée et/ou par un médicament contre la douleur. Le diclofénac (Voltarène° ou autre) est l’antalgique ayant la meilleure balance bénéfices-risques dans cette indication. Cet anti-inflammatoire non stéroïdien (AINS) entraîne une diminution de la douleur dans la demi-heure chez 20 % des patients. Il ne doit cependant pas être utilisé chez certains patients prédisposés à des troubles rénaux (insuffisants cardiaques, déshydratation, patients âgés, certains traitements associés, etc.) et en aucun cas chez les femmes enceintes. Dès que la douleur est modérée, le paracétamol est à proposer en raison de ses effets indésirables plus rares.
En cas de douleurs encore importantes malgré la prise de diclofénac ou en cas d’incompatibilité avec la prise d’un AINS, la morphine est parfois utile, bien que source de nausées et de vomissements dose-dépendants.
L’utilisation d’autres médicaments n’est pas justifiée en l’absence d’efficacité démontrée.
La persistance de douleurs intenses malgré un traitement bien conduit justifie parfois une intervention chirurgicale.

©Prescrire 1er mai 2009

"Coliques néphrétiques chez les adultes " Rev Prescrire 2009 ; 29 (307) : 355-360. Télécharger (pdf, 168 Ko).