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Amiante : surveillance médicale mais pas de dépistage systématique

Le dépistage des personnes exposées à l’amiante ouvre droit à des compensations financières. Mais il a peu d’efficacité en termes de survie ou de qualité de vie du patient.

Interdit en France depuis 1997, l’amiante continuera d’avoir des conséquences sanitaires négatives pendant des dizaines d’années sur les professionnels qui ont été exposés (métallurgie, bâtiment, chantiers navals, prothésistes dentaires, repasseuses, etc.).
Dans son numéro de juillet, Prescrire précise que les manifestations les plus communes d’une exposition à l’amiante sont des affections bénignes de la plèvre. L’asbestose, maladie pulmonaire s’accompagnant parfois d’insuffisance respiratoire sévère, apparaît dans un délai fonction du niveau d’exposition, supérieur à 20 ans pour une exposition moyenne. Les cancers liés à l’amiante sont de survenue très tardive. Les plus fréquents sont les mésothéliomes (cancers des séreuses) d’évolution rapidement mortelle, et les cancers du poumon.
On ne connait pas de traitement qui prévienne le développement ou la progression des différentes pathologies liées à l’accumulation dans les poumons des fibres d’amiante inhalées.
Malheureusement, le dépistage systématique des pathologies liées à l’amiante (mésothéliome et cancer du poumon) n’a pas d’efficacité démontrée pour améliorer la survie et la qualité de vie des personnes exposées. Et il peut même avoir des répercussions psychologiques négatives.
Par contre les victimes de l’amiante dépistées peuvent bénéficier d’indemnisations via les fonds FIVA et Fcaata, ainsi que d’un suivi médical spécifique post-exposition.

©Prescrire 1er juillet 2009

"La surveillance médicale des personnes exposées à l'amiante" Rev Prescrire 2009 ; 29 (309) : 513-518. Télécharger (pdf, 134 Ko).