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Contraception en urgence : en rester au lévonorgestrel

Le lévonorgestrel (Norlevo° ou autre) est la contraception postcoïtale médicamenteuse de référence.

Dans son numéro de décembre, Prescrire fait le point sur les différents moyens de contraceptions d’urgence.
La contraception postcoïtale peut être assurée soit par la pose d’un dispositif intra-utérin (dit "stérilet"), soit par la prise d’un médicament. Le médicament de référence est le lévonorgestrel (Norlevo°) préconisé officiellement dans les 3 jours après le rapport sexuel non protégé, mais avec une efficacité démontrée jusqu'à 4 à 5 jours.
Selon les essais cliniques dont les résultats sont disponibles, l’ulipristal (Ellaone°) n’est pas plus efficace que le lévonorgestrel, dont il partage les effets indésirables (nausées-vomissements chez au moins un tiers des femmes, règles transitoirement perturbées), mais avec plus de douleurs et de kystes ovariens.
Alors que les données concernant le lévonorgestrel lors de sa prise pendant une grossesse sont plutôt rassurantes quant à l’absence de risque malformatif, elles sont encore parcellaires pour l’ulipristal.
Le prix est environ 5 fois plus important avec l’ulipristal qu’avec le lévonorgestrel, seul à être remboursable par la Sécurité sociale (à 65 %).Au total, chez les femmes sans contraception, après un rapport sexuel non protégé, mieux vaut en rester au lévonorgestrel qui est mieux éprouvé et plus accessible (sans ordonnance).
Tout en aidant les femmes à suivre une contraception régulière qui leur convienne, afin d’éviter les aléas de la contraception postcoïtale et les grossesses non souhaitées.

©Prescrire 1er décembre 2009

"Ulipristal (Ellaone°)" Rev Prescrire 2009 ; 29 (314) : 886-889. Télécharger (pdf, 574 Ko).