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Lenteurs des autorités sanitaires : l’exemple des anti-inflammatoires non stéroïdiens

Malgré une balance bénéfices-risques défavorable, le célécoxib (Celebrex°) et le piroxicam (Feldène° ou autre), deux anti-inflammatoires non stéroïdiens, sont maintenus sur le marché, dans l’intérêt des firmes et au détriment des patients.

Dans son numéro de décembre, Prescrire dénonce les atermoiements des autorités sanitaires en France, à l’occasion des baisses du prix et du taux de remboursement de deux anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) dont la balance bénéfices-risques est défavorable : le célécoxib et le piroxicam.Le rofécoxib (Vioxx°) a été retiré du marché en raison de ses effets indésirables graves, notamment cardiovasculaires et cutanés. Le célécoxib (Celebrex°), qui appartient à la même famille que le rofécoxib, expose aux mêmes effets indésirables graves, sans être plus efficace que les AINS de référence et sans avantage digestif tangible. La baisse du prix du célécoxib n’est qu’une demi-mesure ménageant les intérêts de la firme, mais qui ne protège pas les patients.
Le piroxicam (Feldène° ou autre) est également un AINS dont la balance bénéfices-risques est défavorable, en raison de ses effets indésirables digestifs et cutanés parfois graves. Prescrire déplore qu’au lieu de procéder à son retrait du marché pur et simple, les autorités de santé ont préféré diminuer son taux de remboursement, là encore en ménageant les intérêts de la firme, mais au détriment de la santé des patients.
Prescrire demande le retrait du marché pur et simple de ces deux médicaments. En attendant, autant se passer de ces deux AINS et privilégier un autre AINS, tel que l’ibuprofène (Brufen° ou autre) dont la balance bénéfices-risques est favorable.

©Prescrire 1er décembre 2009

"Célécoxib" Rev Prescrire 2009 ; 29 (314) : 894. Télécharger (pdf, 431 Ko).