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Coxibs : une histoire sans fin aux dépens des patients

La commercialisation de l'étoricoxib (Arcoxia°) approche en France, à l'issue de 7 ans de procédures liées à ses risques. Dans cette affaire, les patients ne sont pas protégés par les autorités de santé.

• La firme Merck Sharp et Dohme-Chibret, celle-là même qui commercialisait le rofécoxib (ex-Vioxx°) en France, a été persévérante et a fini par obtenir une autorisation de mise sur le marché (AMM) en France pour l’étoricoxib (Arcoxia°).

• Le marché des coxibs est lucratif pour les firmes, une partie importante de la population des pays riches étant touchée notamment par l’arthrose. Les coxibs n’ont pas d’action curative, mais visent seulement à soulager la douleur de façon passagère ; au total, les patients sont à la fois nombreux et conduits à une prise prolongée (1).

• Mais en accordant des AMM pour de nouveaux coxibs, les autorités de santé ne font pas correctement leur travail de protection de la santé des patients.

• Quand ces autorités vont-elles vraiment prendre en compte l’"affaire Vioxx°" et le retrait du marché du rofécoxib, en 2004, avec des patients victimes d’effets indésirables graves voire mortels, qui se comptent vraisemblablement par dizaines de milliers dans le monde (1) ?

• Quand ces autorités vont-elles vraiment prendre en compte le retrait du marché étatsunien et européen du valdécoxib (ex-Bextra°, non commercialisé en France), en 2005, en raison notamment des effets indésirables graves cardiovasculaires et cutanés (2) ?

• Quand ces autorités vont-elles vraiment prendre en compte le retrait du marché suisse et le rejet, en 2005, de l’AMM étatsunienne du parécoxib (Dynastat°, toujours commercialisé en France à l’hôpital), un précurseur métabolique du valdécoxib (3,4) ?

• Quand ces autorités vont-elles vraiment prendre en compte le retrait du marché, dans divers pays, du lumiracoxib (ex-Prexige°, non commercialisé en France), en 2007, en raison d’atteintes hépatiques graves (5) ?

• Combien de mises en cause et de procès de signataires d'AMM faudra-t-il pour que les patients ne fassent plus si souvent les frais des décisions des autorités en faveur des firmes ?

©Prescrire 15 septembre 2009

"Coxibs : une histoire sans fin aux dépens des patients" Rev Prescrire 2009 ; 29 (311) : 656-657. (pdf, accès libre)

Références :
1- Prescrire Rédaction "Comment éviter les prochaines affaires Vioxx°" Rev Prescrire 2005 ; 25 (259) : 222-225.
2- Prescrire Rédaction "Coxibs, suite : retrait du valdécoxib" Rev Prescrire 2005 ; 25 (261) : 350.
3- Prescrire Rédaction "Parécoxib : retrait en Suisse" Rev Prescrire 2005 ; 25 (263) : 508.
4- Prescrire Rédaction "Parécoxib : rejet de l’AMM aux USA" Rev Prescrire 2005 ; 25 (266) : 736.
5- Prescrire Rédaction "Lumiracoxib : hépatites et retraits du marché" Rev Prescrire 2008 ; 28 (291) : 27.

Lire le texte complet
Pdf, accès libre

Pour en savoir plus :

Étoricoxib en France :
Commercialisation en
vue malgré une balance
bénéfices-risques
défavorable
Rev Prescrire 2009 ;
29 (311) : 656-657.
Pdf, réservé aux abonnés

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