• De nombreuses études de suivis de grossesses de femmes épileptiques ont montré que l'acide valproïque est plus tératogène que d'autres antiépileptiques, et que le risque de malformations augmente pour des posologies supérieures à 1 000 mg par jour.
• Les malformations associées à l'acide valproïque sont des anomalies de fermeture du tube neural chez 1 % à 2 % des enfants exposés, des anomalies urogénitales, craniofaciales, et digitales. Parfois sont rapportées des anomalies cardiaques et des membres.
• Les résultats de plusieurs études de cohorte convergent pour montrer qu'une exposition in utero à l'acide valproïque a des effets ultérieurs néfastes décelables à l'âge scolaire sur le quotient intellectuel, sur le langage et sur le comportement.
• En pratique, l'utilisation de l'acide valproïque est déconseillée tout au long de la grossesse et chez les femmes en âge de procréer sans contraception efficace. Si une grossesse est envisagée, il faut d'abord réévaluer avec la patiente le choix de l'acide valproïque. Si l'acide valproïque est néanmoins maintenu, il est souhaitable de définir et privilégier la dose journalière minimale efficace et d'instaurer une supplémentation en acide folique.
©Prescrire 15 septembre 2009
"Acide valproïque : des effets à long terme sur les enfants exposés in utero" Rev Prescrire 2009 ; 29 (311) : 667-671. (pdf, réservé aux abonnés)