• Dans son numéro d’avril, Prescrire rappelle que chez les patients adultes hypertendus, c’est-à-dire ayant à plusieurs reprises une pression artérielle supérieure ou égale à 160/95 mm Hg, sans diabète ni complication cardiovasculaire, un traitement antihypertenseur est justifié. Viser alors une pression de 150/90 mm Hg est justifié par les résultats de nombreux essais cliniques. Globalement, cela évite 2 à 10 accidents cardiovasculaires pour 1 000 patients traités pendant 2 à 6 ans en utilisant les médicaments les mieux éprouvés (à commencer par les diurétiques chlortalidone et hydrochlorothiazide).
• Viser une pression systolique inférieure à 140 mm Hg chez les patients sans complication cardiovasculaire ni diabète permet vraisemblablement d’éviter quelques accidents cardiovasculaires supplémentaires, sans que cela soit formellement prouvé.
• Cet objectif de 140/90 mm Hg est aujourd’hui largement admis et pratiqué, ce qui expose, sans bénéfice prouvé, beaucoup de personnes aux effets indésirables des antihypertenseurs. Par rapport à l’objectif de 150/90 mm Hg, il est à mettre en balance avec d’éventuels effets indésirables supplémentaires et les autres facteurs de risque du patient.
©Prescrire 1er avril 2010
"Chez les adultes hypertendus sans complication ni diabète : quelle pression artérielle viser ?" Rev Prescrire 2010 ; 30 (318) : 315-316. (pdf, réservé aux abonnés)