• Pour évaluer l'efficacité des médicaments anticancéreux, l'augmentation de la durée globale de survie constitue le critère de référence. L'ampleur des effets indésirables des traitements anticancéreux a cependant fait émerger l'intérêt pour la mesure de la qualité de vie des patients.

• Dans son numéro d'avril, Prescrire conclut de son analyse que les échelles de mesure de la qualité de vie les plus pertinentes sont des échelles d'auto-évaluation (par le patient) évaluant au moins trois dimensions : physique, psychologique et sociale. Certaines échelles disponibles sont spécifiques d'une maladie. Il existe quelques échelles personnalisées, visant à prendre en compte ce qui est le plus important pour un patient donné.

• L'interprétation des échelles de qualité de vie est délicate. Plusieurs questions se posent pour interpréter les résultats de mesure de la qualité de vie des patients dans les essais : était-ce pertinent de mesurer la qualité de vie dans cet essai ? la qualité de vie a-t-elle été mesurée par une échelle appropriée et validée ? les résultats obtenus sont-ils pertinents pour la pratique ? le profil des patients inclus dans l'essai était-il similaire à celui des patients vus en pratique ? etc.

• Au total, pour Prescrire, il est important de prendre en compte la qualité de vie dans l'évaluation des médicaments anticancéreux. Mais cette mesure n'est pas facile ni incontestable, et elle ne doit pas faire perdre de vue un critère majeur d'évaluation des médicaments anticancéreux : l'allongement de la durée globale de survie.

©Prescrire 1er avril 2010

"Mesure de la qualité de vie chez les patients cancéreux" Rev Prescrire 2010 ; 30 (318) : 300-302. (pdf, réservé aux abonnés)