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Soins : la non-qualité coûte cher

Sélectionner les soins à meilleure balance bénéfices-risques et supprimer les soins inutiles voire nocifs est un enjeu individuel et collectif.

Accéder à des soins de qualité suppose des politiques actives d'amélioration de la qualité et la suppression des mauvaises pratiques, individuelles et collectives.

Les défauts d'organisation du système de soins affectent la qualité des soins apportés aux malades, et au prix de coûts directs et indirects importants. Mais ces coûts sont largement méconnus et négligés.

En ville comme à l'hôpital, les défauts de qualité comprennent les manques de soins (sous-utilisation des ressources), les excès de soins (sur-utilisation des ressources) et les défauts de réalisation d'un soin entraînant un effet indésirable. Si corriger une erreur a un coût, éviter une erreur est un gain, humain pour le patient, et économique pour la collectivité.

Dans le domaine du médicament, le système d'autorisation de mise sur le marché n'apporte pas les garanties de qualité et de sécurité attendues. Certains médicaments restent parfois commercialisés trop longtemps, malgré une balance bénéfices-risques défavorable solidement établie.

Des firmes pharmaceutiques dissimulent des données cliniques qui leur sont défavorables, ce qui plaide pour un financement public plus important de la recherche clinique et de la pharmacovigilance.

La promotion intense, auprès des soignants et de plus en plus du public, de nouveaux médicaments chers qui ne sont pas les meilleurs choix par rapport à des médicaments plus anciens et moins chers, entrainent des dépenses de santé trop élevées et mal utilisées.

Prendre en charge uniquement les soins justifiés, et écarter les soins nuisibles, devrait être l'objectif de l'État et de la Sécurité sociale.

© Prescrire 1er août 2010

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Rev Prescrire 2010 ;
30 (322) : 561.
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