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Contraceptifs oraux : "dépannage" élargi

Infirmiers et pharmaciens sont respectivement autorisés à prescrire et délivrer la "pilule" pour six mois, au vu d'une prescription périmée mais datant de moins d'un an.

 En France, les contraceptifs oraux (alias "pilule") sont soumis à la prescription (sauf la contraception post-coïtale par lévonorgestrel) d'un médecin ou d'une sage-femme. En 2010, les modalités de "dépannage" après expiration de la durée de validité de la prescription ("ordonnance périmée") de la plupart des contraceptifs oraux (sauf ceux à base de cyprotérone, Diane° ou autre) ont été élargies.

Les pharmaciens sont autorisés à dispenser les contraceptifs pour une durée maximale de 6 mois, au vu d'une prescription périmée mais datant de moins d'un an. Les infirmiers sont autorisés à renouveler une prescription de contraceptifs datant de moins d'un an, pour une durée maximale de 6 mois.

Ces mesures sont les bienvenues pour éviter un certain nombre d’arrêts de contraception. En effet environ une grossesse sur trois en France n'est pas prévue, et 200 000 interruptions volontaires de grossesse sont pratiquées chaque année. Les causes d'échec de la contraception hormonale sont diverses : oublis, erreurs dans le cycle des prises, effets indésirables trop gênants, difficultés financières, prescription "périmée", etc.

Ce dépannage nécessite cependant des précautions visant à limiter l'exposition des femmes à certains risques de ces médicaments. Infirmiers et pharmaciens devront rechercher les changements depuis la dernière consultation médicale (découverte d'une nouvelle affection, mise en place d'un nouveau traitement, possibilité d'une grossesse en cours, etc.) et le cas échéant conseiller une consultation médicale. Le dépannage doit rester exceptionnel, ce qui peut amener infirmier et pharmacien à préciser sur l'ordonnance quand il a été réalisé.

©Prescrire 1er septembre 2010

"Contraceptifs oraux : infirmiers et pharmaciens autorisés à "dépanner" durant six mois au maximum" Rev Prescrire 2010 ; 30 (323) : 664-665. (pdf, réservé aux abonnés)

 

 

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