En 2001, à Paris, les membres de l'International Society of Drug Bulletins (ISDB), dont Prescrire est un membre fondateur actif, ont élaboré la Déclaration de Paris sur le progrès thérapeutique.
• Un réel progrès par rapport aux traitements déjà accessibles, c'est une efficacité plus grande, et/ou moins d'effets indésirables, et/ou une amélioration des conditions de traitement. Sinon, il s'agit certes d'une “nouveauté” industrielle, à succès commercial voire boursier plus ou moins grand, mais sûrement pas d'un événement thérapeutique digne d'intérêt.
• C'est au nom de la liberté du commerce et du développement industriel que les médicaments, comme toute marchandise, circulent largement ; et c'est au nom de la liberté du commerce que les agences des produits de santé acceptent aujourd'hui la commercialisation de plus en plus rapide et facile des médicaments.
• Le progrès thérapeutique n'est pas un critère de ces agences pour délivrer une autorisation de mise sur le marché (AMM). Et on ne voit pas pourquoi les firmes se contraindraient elles-mêmes à satisfaire ce critère.
• Chaque année, on voit apparaître un petit nombre de progrès thérapeutiques notables liés aux médicaments, et une quinzaine d'améliorations plus modestes. Le décompte n'est pas nul. Identifier ces progrès un travail nécessaire, intéressant, important et fécond.
• Le reste n'est que poudre d'or pour les actionnaires, et poudre aux yeux pour les prescripteurs et les patients.
©Prescrire 20 janvier 2011
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