Face à un arrêt cardiorespiratoire chez des adultes en dehors de l'hôpital, les témoins doivent faire appel à une unité mobile de réanimation et appliquer au plus tôt les gestes de survie : libération des voies aériennes, insufflations par bouche-à-bouche et massage cardiaque externe par compressions thoraciques.
En 2010, trois études ont confirmé les résultats d'un essai de 2003 montrant qu'il vaut mieux faire un massage cardiaque externe seul, plutôt que de ne rien faire, par exemple par réticence à pratiquer le bouche-à-bouche.
Dans deux essais de bonne qualité en pratique réelle, le témoin d'un arrêt cardiorespiratoire hors hôpital recevait des instructions d'un médecin au téléphone pour commencer soit des compressions thoraciques seules, soit des compressions thoraciques associées au bouche-à-bouche. Les taux de survie ont été similaires dans les deux groupes. Les résultats de ces essais, combinés à ceux de 2003, montrent une meilleure survie avec les compressions thoraciques seules, sans bouche-à-bouche.
Une étude de grande envergure publiée en 2010 a confirmé la supériorité des compressions thoraciques sans bouche-à-bouche.
La consigne est donc simple : face à un arrêt cardiorespiratoire chez un adulte, mieux vaut mettre en œuvre le plus rapidement possible un massage cardiaque externe par compressions thoraciques seules, en attendant l'arrivée des secours médicalisés.
©Prescrire 1er avril 2011
"Arrêt cardiorespiratoire : priorité aux compressions thoraciques" Rev Prescrire 2011 ; 31 (330) : 288. (pdf, réservé aux abonnés)