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Migraine : mieux vaut éviter la toxine botulique A (Botox° ou autre)

Chez les patients migraineux chroniques, les essais cliniques disponibles ne démontrent pas d’efficacité tangible contre les maux de tête de la toxine botulique de type A. Compte tenu par ailleurs des effets indésirables graves de ce médicament, mieux vaut se concentrer sur le traitement préventif par voie orale et la lutte éventuelle contre un usage abusif des antalgiques.

Les maux de tête chroniques accompagnés de crises migraineuses sont très gênants, mais ils ne mettent pas en jeu le pronostic vital. Le traitement préventif est délicat. Il comprend tout d’abord la prise en charge des facteurs aggravants, y compris le sevrage d’un éventuel abus d’antalgiques. Le traitement préventif médicamenteux de premier choix est le propranolol (Avlocardyl° ou autre) par voie orale.

La toxine botulique de type A (Botox° ou autre) en injections dans les muscles de la tête et du cou est utilisée hors autorisation de mise sur le marché (hors AMM) en France, mais avec une AMM au Royaume-Uni.

Sur les deux essais cliniques disponibles, une diminution statistiquement significative de la fréquence des maux de tête a été constatée sous toxine botulique dans un essai, mais pas dans l’autre. Des problèmes méthodologiques diminuent la fiabilité des résultats.

Les effets indésirables de la toxine botulique de type A sont sévères : aggravations transitoires des migraines et des maux de tête ; paralysies musculaires de muscles à distance du site d’injection pouvant entraîner des problèmes de déglutition ou des troubles respiratoires ; voire décès.

En pratique, face à une efficacité incertaine et au mieux modeste, les effets indésirables de la toxine botulique de type A sont trop importants.

Mieux vaut ne pas recourir à la toxine botulique de type A dans la migraine, et continuer à se concentrer sur une gestion minutieuse du traitement préventif classique.

©Prescrire 1er septembre 2011

"Toxine botulique A (Botox°) et migraine. D'abord ne pas nuire" Rev Prescrire 2011 ; 31 (335) : 655-658. (pdf, réservé aux abonnés)

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Voir aussi :

Toxine botulique :
paralysies musculaires
à distance de l'injection.
Troubles de la phonation,
incontinences, décès, etc.
Rev Prescrire 2011 ;
31 (335) : 673.
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