En France, l'enquête nationale sur les événements indésirables graves liés au soins menée en 2009, alias étude Eneis 2, a confirmé une première étude effectuée en 2004.
Environ 1 séjour sur 20 en établissement de santé a été causé par à un effet indésirable grave des soins, jugé évitable dans la moitié des cas ; soit un nombre de séjours hospitaliers liés à un effet indésirable grave estimé entre 330 000 et 490 000 séjours pour la France entière.
Le médicament a représenté la majorité des causes d’admission à l’hôpital pour effet indésirable des produits de santé. Les anticoagulants ont été la cause d’un tiers des effets indésirables graves médicamenteux à l’origine d’une hospitalisation ou survenant pendant l’hospitalisation. Les patients les plus vulnérables sont les patients âgés et fragiles.
Les défauts d’organisation et de communication entre soignants génèrent une part importante des effets indésirables graves constatés.
Ces données sont identiques à celles observées lors de la première enquête en 2004, sans aucune amélioration : les patients sont toujours autant exposés aux effets indésirables, évitables, la moitié des cas. Alors que les causes identifiées des effets indésirables évitables sont les mêmes, les patients à risque ciblés, il n’y a pas eu d’évolution.
Une donnée à prendre en compte pour améliorer les pratiques médicales et l'organisation des soins.
©Prescrire 1er décembre 2011
"Effets indésirables graves des soins en France, suite : l’étude Eneis 2" Rev Prescrire 2011 ; 31 (338) : 913-917. (pdf, réservé aux abonnés)