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Cancer de la prostate localement avancé : traitement

Radiothérapie et castration chimique pendant au moins 3 ans représentent le traitement le plus efficace, au prix d'effets indésirables importants.

En cas de cancer dépassant les limites de la prostate, sans métastase, le risque de mourir du cancer dans les cinq ans suivant le diagnostic est de 10 % à 40 %, voire plus, en l'absence de traitement.

La surveillance sans traitement initial fait partie des options à envisager, en particulier chez les patients dont l'espérance de vie est faible, du fait de l'âge ou d'affections associées.

Pour choisir entre les diverses options thérapeutiques, mieux vaut tenir compte de l'importance que le patient accorde à l'efficacité des traitements, à leurs effets indésirables et à leur réversibilité.

La radiothérapie externe a un effet favorable sur la survie. Pour 100 patients traités, la radiothérapie évite 8 à 10 décès, après 7 à 10 ans de suivi. Au prix d'effets indésirables à long terme, notamment : troubles de l'érection (environ 60 % des patients), troubles du rectum liés aux rayons (environ 15 %), incontinences urinaires (environ 5 %), cancers du rectum (environ 1 % à 10 ans).

L'efficacité de la prostatectomie (ablation de la prostate) en termes de survie est probable mais moins bien évaluée que celle de la radiothérapie. La prostatectomie semble exposer à davantage de troubles de l'érection et d'incontinences.

En ajout à la radiothérapie ou à la prostatectomie, la dépression androgénique chirurgicale (orchidectomie) ou chimique pendant au moins 3 ans a prolongé la survie de patients opérés ou traités par radiothérapie dans divers essais : 2 ans de survie en plus chez des patients opérés ayant un envahissement ganglionnaire ; 11 % à 18 % de morts en moins à 10 ans à 15 ans en ajout à la radiothérapie.

Les effets indésirables de la dépression androgénique retentissent sur la qualité de vie : bouffées de chaleur, diminution de la libido et troubles de l'érection, ostéoporose, développement des seins, prise de poids, accidents cardiovasculaires et diabète. 

©Prescrire 1er octobre 2012

"Cancers de la prostate localement avancés. Des traitements efficaces, avec beaucoup d'effets indésirables" Rev Prescrire 2012 ; 32 (348) : 758-763. (pdf, réservé aux abonnés)

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Pour en savoir plus :

Cancer localisé de la prostate :
prise en charge selon le
risque évolutif
(Mai 2012)
Accès libre

Cancer de la prostate localisé :
informer les patients des effets
à long terme des traitements
(Novembre 2010)
Accès libre

Évolution naturelle
des cancers localisés
de la prostate
chez les seniors
Rev Prescrire 2008 ;
28 (296) : 450-453
Pdf, réservé aux abonnés

Histoire naturelle
(Novembre 2011)
Accès libre