L'hospitalisation à domicile (HAD) a pour but d'assurer des soins complexes et continus aux patients, en leur permettant de rester à domicile. Elle permet d'éviter une hospitalisation en établissement, ou d'en raccourcir la durée.
En France, les structures d'HAD sont des établissements d'hospitalisation sans hébergement soumis aux mêmes obligations que les établissements de santé avec hébergement publics et privés. Leur développement s'est accéléré à partir des années 2000.
L'HAD concerne des patients souvent âgés et atteints de maladies graves, aiguës ou chroniques. Elle offre aussi des soins de périnatalité.
L'admission en HAD est soumise à prescription médicale ; elle requiert l'accord du médecin traitant, du patient, de son entourage et de la structure d'HAD. Une hospitalisation d'un patient à domicile repose sur une coordination étroite entre des équipes pluridisciplinaires et complémentaires.
Le développement de l'HAD reste limité en France, faute d'une définition précise de son rôle propre. En 2012, l'HAD représente une part minime des soins hospitaliers en France. Elle reste géographiquement mal répartie sur le territoire et notamment en zones rurales.
En HAD, interviennent aussi des médecins et infirmiers libéraux, des services de soins infirmiers à domicile (Ssiad), des prestataires médico-techniques et divers réseaux.
Cette multiplicité d'intervenants peut donner lieu à une complémentarité positive, mais elle est aussi parfois source de confusion, d'incompréhensions, voire de concurrence.
©Prescrire 1er novembre 2012
"L'hospitalisation à domicile : entre complémentarité positive et risque de confusion" Rev Prescrire 2012 ; 32 (349) : 854-861. (pdf, réservé aux abonnés)