Mi-2012, le Centre de pharmacovigilance de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a rapporté 13 notifications d'hallucinations imputées à la ranolazine, utilisée dans l'angor. Chez 10 patients, les troubles ont régressé après l'arrêt de la ranolazine ou une diminution de la dose. Chez 9 autres patients, d'autres effets indésirables psychiques étaient associés, notamment : confusions, désorientations, délires.
Au cours d'un essai clinique chez environ 6 500 patients, des troubles psychiques ont été rapportés par 7 % des patients sous ranolazine versus 5 % sous placebo.
Dans le traitement d'un angor stable, certains bêtabloquants, tels que l'aténolol, voire certains inhibiteurs calciques, constituent le traitement symptomatique de choix. La ranolazine a été autorisée comme antiangoreux malgré une balance bénéfices-risques défavorable. Elle expose à des interactions médicamenteuses et son effet sur la mortalité est mal cerné .
Les effets indésirables psychiques de la ranolazine s'ajoutent à un profil d'effets indésirables déjà chargé. L'efficacité minime de la ranolazine sur les crises d'angor ne justifie pas d'y exposer les patients.
©Prescrire 1er décembre 2012
"Ranolazine : hallucinations" Rev Prescrire 2012 ; 32 (350) : 917. (pdf, réservé aux abonnés)