L'enquête nationale périnatale menée en France en 2010 a montré une baisse très importante du taux d'épisiotomies au cours des années précédentes.
En 2005, le Collège national des gynécologues et obstétriciens français (Cngof) a analysé le recours aux épisiotomies, à la suite d'une action du Collectif interassociatif autour de la naissance (Ciane). Le Ciane regroupe des associations d'usagers du système de soins, de parents, de malades et de consommateurs menant une action indépendante et transparente pour améliorer la qualité des soins en périnatalité en France.
Le Cngof a recommandé dès lors une « politique incitative pour faire baisser progressivement le taux moyen d'épisiotomies en France en-dessous de 30 % ». Ce seuil reste cependant supérieur aux taux pratiqués dans d'autres pays et aux objectifs poursuivis par le Ciane, qui s'appuie sur une recommandation de l'Organisation mondiale de la santé de viser environ 10 % de recours à une épisiotomie.
Le taux d'épisiotomies est passé, entre 2003 et 2010, d'environ 68 % à 45 % chez les femmes dont c'était le premier accouchement. Le taux d'épisiotomie est passé de 31 % à 14 % chez les autres femmes.
Ces résultats montrent qu'une modification bienvenue des pratiques cliniques professionnelles basée sur les preuves peut être initiée par l'action d'associations d'usagers du système de soins.
Un exemple de complémentarité fructueuse à suivre.
©Prescrire 1er novembre 2013
"Usagers et soignants ensemble pour réduire le taux d'épisiotomies" Rev Prescrire 2013 ; 33 (361) : 866. (pdf, réservé aux abonnés)
