Les pancréatites aiguës se manifestent en général par des douleurs abdominales aiguës, des nausées, des vomissements.
La plupart des patients guérissent sans complication locale ou générale et sans récidive. Cependant, chez certains patients, une nécrose du pancréas ou des tissus voisins survient, avec des complications locales et générales parfois mortelles.
Le traitement est surtout symptomatique, faute de mieux.
Les causes connues de pancréatite aiguë les plus fréquentes sont les calculs biliaires et une consommation excessive d'alcool.
Un médicament en est parfois la cause aussi.
De plus en plus de médicaments sont impliqués, tels que certains hypoglycémiants qui augmentent la sécrétion d'insuline : l'exénatide, le liraglutide et la sitagliptine.
D'autres médicaments, recensés par le Centre régional de pharmacovigilance de Toulouse, sont parfois impliqués : des antiviraux notamment la didanosine, des antibiotiques notamment le sulfaméthoxazole + triméthoprime, des antalgiques dont le paracétamol, de nombreux anticancéreux, des médicaments contre la cholestérol notamment l'atorvastatine, des immunodépresseurs notamment l'azathioprine, des corticoïdes, des hypoglycémiants, des antiépileptiques notamment l'acide valproïque. Des observations ont aussi été rapportées avec le kétoprofène, la mésalazine, la venlafaxine et le ramipril.
En cas de douleurs abdominales, il est important de s'interroger sur le rôle éventuel des médicaments, et de partager cette information avec son médecin ou son pharmacien.
©Prescrire 1er novembre 2013
"Pancréatites aiguës d'origine médicamenteuse" Rev Prescrire 2013 ; 33 (361) : 827. (pdf, réservé aux abonnés)