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Pas de naïveté face aux "partenariats" avec les firmes

Les différents acteurs du domaine de la santé n'ont pas tous les mêmes objectifs et intérêts. Mieux vaut que chacun défende des positions claires, plutôt que de s'engager dans des partenariats risqués.

En 2011, au Royaume-Uni, différents acteurs ont essayé de se regrouper dans le but affiché de promouvoir des bonnes pratiques notamment de relation entre soignants et firmes des produits de santé, et de transparence des essais cliniques. Des revues médicales, des associations de professionnels de santé, le syndicat britannique des firmes pharmaceutiques et des représentants de gouvernements anglais, écossais et gallois ont endossé deux guides sur le sujet.

Certains observateurs extérieurs ont été frappés de constater combien ces guides étaient favorables aux firmes dans leur contenu et reprenaient leurs thèses habituelles, notamment : « les visiteurs médicaux sont une source d'information utile pour les soignants » ; « les données des essais cliniques financés par les firmes sont publiquement accessibles ». Autant d'affirmations contredites par de nombreuses études sur le sujet.

Suite aux critiques, le groupe a été dissout. Il s'est avéré que certains acteurs s'étaient naïvement associés à ce groupe pour ne pas rester isolés, ou à l'insistance du syndicat des firmes.

Les différents acteurs du domaine de la santé, patients, soignants, firmes, pouvoirs publics, assureurs, ont des intérêts en partie divergents, voire contradictoires. Mieux vaut que chacun défende des positions claires, plutôt que de se retrouver dans des partenariats déséquilibrés voir manipulés, qui penchent souvent en faveur de l'acteur le plus influent.

©Prescrire 1er mars 2014

""Partenaires", ou instrumentalisés ?" Rev Prescrire 2014 ; 34 (365) : 216. (pdf, accès libre)

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