L'obésité concerne aussi bien les adultes que les enfants. Elle est définie par un indice de masse corporelle (IMC = poids divisé par taille au carré) supérieur à 30 kg/m2. Elle augmente le risque d'accidents cardiovasculaires et cause divers troubles de santé (diabètes de type 2, hypertension, hypercholestérolémies, douleurs articulaires, cataractes, etc.) et peut avoir des conséquences sociales et psychiques notamment liées à une stigmatisation, une discrimination.
Aucun médicament n'a d'efficacité démontrée en termes de réduction des complications cliniques liées à l'obésité. Les régimes très restrictifs prolongés exposent à des effets indésirables graves.
Chez la plupart des personnes obèses, une réduction pondérale modeste, d'environ 6 % est un objectif réaliste. La perte de poids et son maintien dans le temps est difficile. Elle repose sur des mesures diététiques équilibrées (surtout baisse de l'apport calorique) associées à une activité physique régulière (par exemple marche quelques dizaines de minutes par jour), qui visent à réduire les risques notamment cardiovasculaires.
La chirurgie digestive de l'obésité expose à des complications parfois mortelles : c'est un traitement justifié quand les risques de complications de l'obésité dépassent ceux de la chirurgie.
Pour perdre du poids à long terme et réduire le risque cardiovasculaire, le régime dit méditerranéen est adapté : céréales, fruits, légumes dont les pommes de terre et les légumineuses (haricots, fèves), noix, noisettes, amandes, etc. ; huile d'olive comme principale source de graisse ; poissons, volailles, yaourts et fromages en quantité modérée et consommation limitée de viandes rouges.
©Prescrire 1er avril 2014
"Obésité. L'essentiel sur les soins de premier choix" Rev Prescrire 2014 ; 34 (366) : 287-290. (pdf, réservé aux abonnés)