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Gonococcie urogénitale, infection sexuellement transmissible

Le traitement antibiotique des gonococcies doit prendre en compte la résistance aux antibiotiques classiques et l'association fréquente avec une infection par Chlamydia.

Les infections urogénitales par gonocoque (alias "chaude-pisse") sont des infections bactériennes sexuellement transmissibles très contagieuses qui atteignent surtout les adultes jeunes. L'infection est souvent asymptomatique chez les femmes. En France, le nombre de diagnostics d'infections urogénitales est en augmentation depuis les années 2000, et environ un tiers des patients ont une infection concomitante par Chlamydia trachomatis.

Le diagnostic biologique de référence est la culture à partir d'un prélèvement, afin de réaliser un antibiogramme déterminant les antibiotiques actifs. Les tests par technique d'amplification génétique, tels que la PCR, ont l'avantage d'être très performants, mais ils ne renseignent pas sur les résistances aux antibiotiques.

Divers contextes cliniques ou épidémiologiques justifient un traitement par antibiothérapie probabiliste, sur la vue des symptômes (écoulement purulent). Le traitement a pour but de faire cesser les symptômes et d'interrompre la chaîne de transmission. En 2014, les pénicillines et les fluoroquinolones ne sont plus adaptées au traitement, en raison d'une trop grande résistance du gonocoque.

La ceftriaxone injectable est efficace avec un faible taux de résistance bactérienne, et constitue donc un premier choix. Contre Chlamydia trachomatis, l'azithromycine est l'antibiotique de premier choix, par voie orale. Ses effets indésirables sont surtout digestifs.

Le dépistage d'autres maladies sexuellement transmissibles est à proposer systématiquement aux patients atteints de gonococcie. Le traitement simultané du ou des partenaire(s) sexuel(s) est conseillé pour interrompre la chaîne de transmission.

Préservatifs masculins et féminins sont à utiliser en prévention.

©Prescrire 1er avril 2014

"Gonococcie urogénitale. Ceftriaxone en premier choix probabiliste, avec azithromycine contre les Chlamydia" Rev Prescrire 2014 ; 34 (366) : 282-286. (pdf, réservé aux abonnés)

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