Chez les patients infectés par le HIV, le traitement antirétroviral de première ligne associe au moins trois antirétroviraux, dont deux inhibiteurs nucléosidiques ou nucléotidiques de la transcriptase inverse, et soit un inhibiteur non nucléosidique de la transcriptase inverse, soit au moins un inhibiteur de la protéase du HIV. Tous ces médicaments ont des effets indésirables divers et fréquents. Ils exposent à de nombreuses interactions médicamenteuses.
Chez les patients en situation d'échec malgré un traitement bien conduit, le choix du traitement est difficile. Le traitement est à adapter en fonction des antirétroviraux déjà reçus, du profil de résistance des virus, et des effets indésirables des médicaments déjà pris.
Le raltégravir (Isentress°), un inhibiteur de l'intégrase, est une option au sein d'un traitement antirétroviral optimisé, chez des patients en échec du traitement de première ligne. Il est devenu autorisé aussi chez les enfants de plus de 2 ans. Malgré son évaluation minimale, le dolutégravir (Tivicay°), un autre inhibiteur de l'intégrase, apparait éventuellement utile chez les patients en échec de plusieurs traitements dont le raltégravir. Dans les autres situations, mieux vaut choisir un antirétroviral mieux connu.
Les inhibiteurs de l'intégrase exposent notamment à des troubles psychiques, cutanés et hépatiques, et, comme tous les antirétroviraux, à de nombreuses interactions médicamenteuses.
©Prescrire 1er juin 2014
"Raltégravir (Isentress°) et HIV chez les enfants de plus de 2 ans" Rev Prescrire 2014 ; 34 (368) : 413. (pdf, réservé aux abonnés)
"Dolutégravir (Tivicay°). 3e inhibiteur de l'intégrase du HIV : une option de plus" Rev Prescrire 2014 ; 34 (368) : 414-415. (pdf, réservé aux abonnés)