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Myélome multiple : pomalidomide, parfois une option de dernière ligne

Chez certains patients atteints de myélome multiple en rechute de plusieurs traitements, le pomalidomide (Imnovid°) permet de gagner quelques mois de survie.

Le myélome multiple est un cancer du sang causé par la prolifération anormale de cellules sécrétrices d'anticorps (plasmocytes). Les patients atteints rechutent souvent après le traitement initial, une autogreffe de cellules souches hématopoïétiques précédée d'une chimiothérapie. Il n'y a pas de traitement de référence après une première rechute et lors des rechutes ultérieures. Le choix du traitement s'opère en fonction des traitements déjà reçus et de leurs résultats, y compris en termes d'effets indésirables. Au fil des rechutes, les ressources thérapeutiques s'amenuisent. Une corticothérapie à dose élevée reste un traitement classique. Un traitement symptomatique sans médicament spécifique est aussi parfois une option raisonnable.

Le pomalidomide (Imnovid°) a fait l'objet d'une autorisation de mise sur le marché (AMM) européenne pour le traitement du myélome multiple en rechute et réfractaire à plusieurs traitements, dont le lénalidomide. Selon le seul essai réalisé, l'ajout de pomalidomide à un traitement par dexaméthasone augmente la durée de survie de quelques mois chez des patients dont la survie est souvent inférieure à un an. Il est dommage que le dossier d'évaluation du pomalidomide repose sur un seul essai clinique, interrompu prématurément. Il n'est pas démontré que le pomalidomide soit plus efficace que le thalidomide dans cette situation.

Le profil d'effets indésirables connus du pomalidomide est voisin de ceux du thalidomide et du lénalidomide. Il comporte des atteintes des nerfs périphériques, des thromboses veineuses, des troubles cutanés et des déficits en globules blancs. Des effets indésirables cardiaques sont prévisibles. Le pomalidomide est tératogène chez les animaux, et donc contre-indiqué pendant la grossesse.

©Prescrire 1er juin 2014

"Pomalidomide (Imnovid°). Une option de dernière ligne dans le myélome multiple" Rev Prescrire 2014 ; 34 (368) : 417-420. (pdf, réservé aux abonnés)

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