Chez les patients atteints de diabète de type 2, le traitement a pour objectif principal d'éviter ou de retarder les complications graves, parfois mortelles, associées à un excès de glucose dans le sang. On ne connaît pas de médicament qui guérisse le diabète, mais divers médicaments sont hypoglycémiants. Pour réduire la glycémie, quand les mesures non médicamenteuses ne suffisent pas, il est préférable de choisir en premier choix un médicament dont l'efficacité est démontrée sur les complications cliniques du diabète, avec une balance bénéfices-risques favorable.
La plupart des guides de pratique clinique consacrés au traitement du diabète de type 2 recommandent la metformine comme monothérapie de première ligne, notamment sur la base d'un essai clinique de niveau de preuves limité, publié en 1998 et non confirmé par les essais plus récents. Globalement cependant, les données penchent plutôt dans le sens d'une réduction de la mortalité et de la morbimortalité cardiovasculaire par la metformine en monothérapie.
Ses effets indésirables ont été largement étudiés. Il s'agit surtout de troubles digestifs dose-dépendants, parfois gênants, mais souvent acceptables, parfois de carence en vitamine B12, et d'un risque d'acidose lactique, exceptionnelle, sous réserve d'une surveillance de la fonction rénale, surtout dans les situations à risque rénal.
La metformine reste donc le médicament hypoglycémiant de premier choix en monothérapie pour les patients atteints de diabète de type 2.
©Prescrire 1er juillet 2014
"Diabète de type 2 et metformine. Premier choix en monothérapie : preuves d’efficacité fragiles, mais effets indésirables connus et acceptables" Rev Prescrire 2014 ; 34 (369) : 519-523. (pdf, réservé aux abonnés)