En France, les sages-femmes se voient reconnaître davantage d'activités notamment en dehors des maternités et au domicile des patientes. Leurs compétences ont été élargies à des domaines auparavant du ressort des médecins.
En Suisse, afin de répondre au manque de médecins dans certaines zones, des pharmaciens ont mis en place un service de tri structuré et reproductible des problèmes de santé que les patients leur soumettent à l'officine. Le pharmacien a la possibilité de s'appuyer sur un arbre décisionnel concernant 24 différents problèmes de santé rencontrés fréquemment en médecine de premier recours. Selon les résultats de ce tri et la gravité du problème, le patient peut repartir avec des conseils voire des médicaments, être envoyé en consultation médicale ou bénéficier d'une vidéoconsultation avec un médecin d'un centre de télémédecine.
En France, le manque de pédiatres actuel et à venir ne permet pas un suivi pédiatrique spécialisé pour tous les nourrissons jusqu'à 6 mois. Mais il est possible de proposer aux parents une organisation reposant selon les cas sur les médecins généralistes, les pédiatres ou les médecins de Protection maternelle et infantile (PMI), coopérant entre eux.
Un peu partout en France, plutôt dans des régions connaissant des pénuries de médecins, des maisons et des pôles de santé sont mis en place pour favoriser une offre de soins diversifiés et de proximité.
Des évolutions technologiques telles que la télémédecine peuvent contribuer à l'accessibilité de soins de qualité, à condition de respecter les attentes des personnes. Ainsi par exemple la robotique n'est pas une panacée face aux déficiences (physiques ou mentales) mais doit être adaptée aux personnes et ne pas nier toute autonomie de leur part.
©Prescrire 1er août 2014
"(É)changer" Rev Prescrire 2014 ; 34 (370) : 561. (pdf, accès libre)