Les pyélonéphrites aiguës simples sont des infections bactériennes des reins. Elles sont plus fréquentes chez les femmes que chez les hommes et sont le plus souvent causées par la bactérie Escherichia coli. On les suspecte en cas de douleurs lombaires spontanées ou augmentées à la palpation de la région lombaire, associées à une fièvre élevée, des frissons, des nausées-vomissements et souvent des troubles urinaires à type de mictions fréquentes et douloureuses, douleurs ou sensation de pesanteur pelvienne, présence de sang dans les urines.
Un prélèvement d'urines pour culture et recherche de sensibilité des antibiotiques est à effectuer avant d'instaurer un traitement antibiotique sans attendre le résultat.
Les pyélonéphrites aiguës simples sont le plus souvent traitées en 7 jours à domicile, par antibiotique oral, avec une évolution rapidement favorable.
En 2014, en France, malgré un risque croissant de résistance, une fluoroquinolone orale comme la ciprofloxacine (Ciflox° ou autre) ou l'ofloxacine (Oflocet° ou autre) est l'antibiotique de premier choix. Quand une patiente a déjà été traitée par une quinolone dans les trois derniers mois ou vient d'être hospitalisée, le risque de résistance aux fluoroquinolones est élevé : une céphalosporine de 3e génération, la ceftriaxone injectable (Rocéphine° ou autre) est alors préférable.
En ville, le taux de résistance aux antibiotiques est probablement moins élevé qu'à l'hôpital.
Ne pas utiliser les fluoroquinolones et les céphalosporines en cas d'infection urinaire banale comme une simple cystite, autant que possible, permettrait de limiter le développement de résistances bactériennes à ces antibiotiques.
©Prescrire 1er septembre 2014
"Antibiothérapie des pyélonéphrites aiguës simples chez les femmes. Tenir compte des résistances" Rev Prescrire 2014 ; 34 (371) : 669-673. (pdf, réservé aux abonnés)