- Marianne L'hénaff, représentante d'associations de patients (TRT-5 et Collectif Hépatites Virales), est intervenue pour montrer comment en pratique le prix exorbitant des nouveaux médicaments dans l'hépatite C conduisait à des restrictions d'accès aux soins et à des discriminations.
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- Marc-André Gagnon, professeur à l'Université Carleton (Canada), a analysé la nouvelle stratégie de niches des firmes pharmaceutiques : mise sur le marché de médicaments à prix très élevé visant des populations restreintes de patients, puis extension des ventes en multipliant les indications de ces médicaments ou en les promouvant hors indication. La multiplication de médicaments à prix exorbitant est une impasse car collectivement non soutenable.
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- Gaëlle Krikorian, sociologue spécialisée dans les questions de propriété intellectuelle notamment dans le domaine pharmaceutique, a ensuite proposé des pistes pour sortir de l'impasse créée par la situation de monopole des firmes liée à la propriété intellectuelle (brevets, droits exclusifs).
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Il ressort de ces analyses que le principe de l'universalité de l'accès aux soins ne peut être défendu que par une volonté politique forte, sous la pression de la population et notamment des patients et des soignants. Il s'agit de sortir d'une situation où les firmes ont le monopole de fait de la recherche biomédicale, notamment en encourageant recherche financée indépendamment des firmes, en utilisant davantage les flexibilités prévues dans les accords internationaux relatifs à la propriété intellectuelle, etc.
Il est temps de construire des mécanismes conciliant une recherche orientée par les besoins et un accès de tous aux vrais progrès.
©Prescrire 1er février 2015
