prescrire.org > Tous les articles en Une > Les articles en Une depuis 2002 : 2015 > Dépistage de l'hépatite C : pour les personnes à risque élevé d'infection

Article en Une : Archives

Chaque mois, la Rédaction publie des informations en accès libre.

2015 : 1 | 30 | 60 | 90 | 120 | 150

Dépistage de l'hépatite C : pour les personnes à risque élevé d'infection

Les performances des tests, les données épidémiologiques et l'existence de médicaments à balance bénéfices-risques favorable incitent à proposer un dépistage de l'hépatite C aux personnes les plus à risque d'infection.

L'hépatite C chronique, infection peu fréquente dans la population générale, atteint près d'une personne sur deux dans certains groupes à risque, en particulier les utilisateurs de drogue par voie intraveineuse. Souvent, les patients ne présentent aucun symptôme pendant longtemps et le diagnostic est porté tardivement. Une cirrhose apparaît chez environ un patient sur cinq au bout de 20 ans d'évolution, parmi lesquels certains vont devenir atteints d'un cancer du foie. L'hépatite C diminue l'espérance de vie d'environ un patient sur cinq. Certains facteurs majorent une évolution défavorable : consommation élevée d'alcool, obésité, co-infection par le HIV ou le virus de l'hépatite B.

Le traitement antiviral a une efficacité chez 7 à 8 patients sur 10, au prix d'effets indésirables variables selon le traitement et la durée, avec réduction du risque de complications.

Le dépistage de l'infection chronique se fait par des tests sur prélèvement de sang veineux, de fiabilité proche de 100 % quand l'infection date de plus de 3 mois. Des tests rapides d'orientation diagnostique sont aussi disponibles (sur salive ou sang capillaire). Leurs performances sont un peu inférieures, entre 91 % et 100 %, avec un risque de faux positifs et de faux négatifs.

En pratique, en 2015, il n'y a pas de preuve que le dépistage réduise les complications de l'hépatite C. Mais les performances des tests, les données épidémiologiques et l'existence de médicaments à balance bénéfices-risques favorable incitent à proposer un dépistage de l'hépatite C aux personnes à risque élevé d'infection : en particulier les usagers et ex-usagers de drogues injectables ou inhalées avec partage de pailles, les personnes ayant reçu des produits sanguins ou une transplantation avant 1992, ou qui ont eu des soins invasifs avant 1997.

©Prescrire 1er avril 2015

"Dépistage de l'hépatite C. Justifié chez les personnes à risque élevé d'infection" Rev Prescrire 2015 ; 35 (378) : 279-282. (pdf, réservé aux abonnés)

Lire le texte complet
Pdf, réservé aux abonnés

Voir aussi :

Siméprévir - Olysio°.
Hépatite C chronique :
une option pour quelques patients
Rev Prescrire 2015 ;
35 (376) : 94-95.
Pdf, réservé aux abonnés

Sofosbuvir - Sovaldi°. Actif
sur le virus de l'hépatite C,
mais une évaluation
clinique incomplète
Rev Prescrire 2014 ;
34 (372) : 726-732.
Pdf, réservé aux abonnés

Traitement de l'hépatite C
chronique. Ne pas se précipiter
sur les nouveaux antiviraux
quand il est raisonnable
d'attendre
Rev Prescrire 2014 ;
34 (372) : 757-765.
Pdf, réservé aux abonnés