La ménopause s'accompagne d'une réduction de la production d'estrogènes, à l'origine parfois de sécheresse vaginale. Celle-ci se manifeste d'abord par une diminution de la lubrification vulvovaginale lors de l'excitation sexuelle. La vulve peut devenir douloureuse, même en dehors des actes sexuels.
Divers gels en application vaginale sont proposés, en général à base d'eau et de substances hydrophiles telles que l'acide hyaluronique, des dérivés de la cellulose, des carbomères, du polycarbophile, du glycérol (alias glycérine) ; ou à base de corps gras ou de silicones. Les gels à base d'eau sont à privilégier car ils exposent à peu d'effets indésirables et sont plus efficaces que les gels à base de silicone. Certains sont destinés à être utilisés plusieurs fois par semaine (gels dits hydratants) et d'autres uniquement lors des rapports sexuels (gels dits lubrifiants). Certains composants sont à éviter : substances irritantes ou allergisantes, antiseptiques. Les lubrifiants gras (tels que la vaseline) altèrent les préservatifs en latex.
Le choix du gel repose aussi sur la satisfaction de l'utilisatrice.
Quand la femme n'est pas assez soulagée, un traitement par estrogène par voie vaginale, à faible dose et pour un temps limité, est un peu plus efficace que les gels à base d'eau. Ce traitement local hormonal expose aux effets indésirables locaux des estrogènes : douleurs, saignements, sensations de brûlures ; mais aussi à leurs effets généreaux : nausées et douleurs mammaires, augmentation du risque de cancer de l'utérus et du sein, accidents thromboemboliques.
©Prescrire 1er septembre 2015
"Traitements locaux de la sécheresse vaginale liée à la ménopause. Gel vaginal à base d'eau en premier choix" Rev Prescrire 2015 ; 35 (383) : 674-679. (pdf, réservé aux abonnés)