La rosacée est une affection chronique généralement bénigne de la peau du visage. Ses répercussions sont surtout esthétiques, parfois très gênantes. Cette affection fréquente survient le plus souvent chez les femmes après 30 ans. Les formes les plus gênantes surviennent surtout chez les hommes.
La rosacée atteint la partie centrale du visage et se manifeste d'abord par des accès de rougeur localisés accompagnés de sensation de chaleur, puis par une rougeur persistante et des lésions de la peau (papules et pustules). Elle évolue par poussées. Une aggravation des lésions ou une chronicité avec des poussées inflammatoires sont parfois constatées. La rosacée disparaît spontanément chez environ 40 % des patients au bout de plusieurs années. Des atteintes des yeux surviennent parfois : inflammation des paupières, conjonctivites.
On ne connaît pas les causes de la rosacée mais de nombreux facteurs déclenchent ou aggravent les bouffées vasomotrices : émotion, alcool, aliments chauds ou épicés, variation de température ambiante, exposition au soleil, exercice physique, certains médicaments.
La prise en charge de la rosacée passe d'abord par la suppression des facteurs aggravants, une toilette douce et fréquente de la peau à l'eau tiède, directement à la main, avec un nettoyant sans savon. L'application régulière d'un émollient aide à protéger la peau. Aucun traitement ne guérit efficacement la rosacée. Quand la rosacée est peu gênante, l'application locale d'anti-infectieux, en particulier du métronidazole, réduit le nombre et l'intensité des inflammations. En cas d'inefficacité ou de rosacée intense avec des lésions cutanées et en cas d'atteinte oculaire, un antibiotique par voie orale est utile, la doxycyline, voire le métronidazole.
©Prescrire 1er septembre 2015
"Rosacée. L'essentiel sur les soins de premier choix" Rev Prescrire 2015 ; 35 (383) : 687-689. (pdf, réservé aux abonnés)