La mésothérapie est une technique qui consiste en des injections multiples dans ou sous le derme de petites quantités d'une ou plusieurs substances, effectuées soit manuellement avec une seringue, soit à l'aide d'un pistolet injecteur.
Inventée en France, la mésothérapie s'est surtout développée dans les années 1980 pour soulager différents symptômes, syndromes ou gênes en rhumatologie, en médecine générale, dans l'insuffisance veineuse, etc. Depuis les années 2000, la mésothérapie est utilisée surtout dans des interventions à but esthétique.
Les synthèses des études de ses effets indésirables sont peu nombreuses. En 2015, la principale de ces synthèses est un rapport publié par la Haute autorité de santé (HAS) française en 2014. Il s'agit d'un rapport d'évaluation des risques liés à la pratique de la mésothérapie, fondé sur plusieurs études, rapports d'évaluation, etc. La HAS a recensé plus d'une trentaine de substances utilisées en injections de mésothérapie. Les principales complications rapportées ont été des réactions locales : douleurs, rougeurs, hématomes, prurits au point d'injection, nécroses cutanées, etc. Une escarre abdominale est survenue chez une patiente qui a dû être traitée chirurgicalement. Plusieurs centaines d'infections par mycobactéries atypiques ont été recensées en France et ailleurs, avec au résultat des interventions chirurgicales, des antibiothérapies ou des cicatrices.
Des effets indésirables généraux tels des hypotensions artérielles, des malaises vagaux, des palpitations, des fièvres, des malaises, des angiœdèmes, des chocs anaphylactiques ont été observés (dont un mortel). Certains effets indésirables sont liés aux propriétés pharmacologiques des substances injectées. La mésothérapie expose plus que d'autres traitements à ces réactions par le nombre de substances utilisées et la répétition des injections.
©Prescrire 1er octobre 2015
"Mésothérapie : informer les patients des risques connus" Rev Prescrire 2015 ; 35 (384) : 753-755. (pdf, réservé aux abonnés)