Le zona est une dermatose qui ne survient en général qu'une seule fois chez une même personne, sauf en cas d'immunodépression. Sa principale complication est la persistance de douleurs neuropathiques, parfois invalidantes (Cf. Zona : des formes graves...).
À la phase aiguë du zona, divers soins locaux sont proposés pour prévenir la surinfection ou soulager les douleurs : toilette à l'eau et au savon, application de vessies de glace, ou de pansements non adhésifs, notamment humides, pour limiter le contact avec les vêtements.
Pour soulager les douleurs liées à un zona à la phase aiguë, le paracétamol est un premier choix. Dans les formes très douloureuses, un opioïde tel que la morphine à la dose minimale efficace est parfois nécessaire. Les anti-inflammatoires non stéroïdiens y compris l'aspirine sont à éviter en raison du risque de complications infectieuses cutanées graves. Des antihistaminiques H1 sédatifs sont parfois proposés en cas de démangeaisons intenses et qui gênent le sommeil. En cas de risque élevé de complications, notamment chez les patients âgés de plus de 70 ans, l'antiviral valaciclovir est le traitement oral de premier choix pour réduire la durée de la phase douloureuse initiale et le risque de douleurs chroniques.
En cas de zona ophtalmique, les applications de larmes artificielles, de pommade ophtalmique inerte ou de pansements oculaires atténuent l'inconfort du patient et visent à réduire le risque de lésions de la cornée. La gravité et la fréquence des complications oculaires du zona ophtalmique justifient l'emploi systématique au plus tôt de valaciclovir.
"Zona. L'essentiel sur les soins de premier choix" Rev Prescrire 2016 ; 36 (391) : 366-369. (pdf, réservé aux abonnés)